Affaire en cours : les appareils « PPC » Philips

De quoi s’agit-il ?

L’affaire concerne des respirateurs destinés aux patients souffrant d'apnée du sommeil ou nécessitant une assistance respiratoire à domicile, aussi nommés « PPC » (ventilateur à Pression Positive Continue).

Ces appareils aident le patient à respirer pendant la nuit.

Courant 2021, Philips aurait été informé par son fournisseur américain d’un risque de dégradation de la mousse d'insonorisation placée à l'intérieur de l'appareil.

La dégradation de la mousse pourrait produire des composés organiques volatiles (« COV ») pouvant causer des effets secondaires plus ou moins graves. Ils seraient potentiellement cancérigènes.

Quels sont ces risques ?

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) évoque un « risque de cancer après exposition à long terme qui ne peut être exclu ».

En outre, certains effets secondaires ont pu être rapportés par des patients : irritation, toux, pression thoracique, infections, maux de tête, étourdissement, nausée, vomissement…

Ces symptômes ne sont toutefois pas significatifs et, en tout état de cause, l’absence de symptôme ne saurait exclure tout risque de pathologie.

Pour le moment, les études – trop récentes - ne permettent d’identifier un risque certain ou hautement probable à la suite de l’utilisation d’un de ces appareils. Par précaution, il est essentiel de faire connaitre toute éventuelle exposition dès que possible. 

Récemment, le 9 février 2023, l’agence de sécurité sanitaire américaine, la FDA (Food and Drug Administration), a estimé que certains appareils Philips "reconditionnés", dont la "mousse" incriminée a été changée, posaient eux aussi de nouveau des problèmes de sécurité graves pour les patients.

Quels sont les modèles concernés ?

Ne sont concernés que les appareils de marque Philips fabriqués avant le 26 avril 2021.

Ci-après une liste complète des modèles :

Source : https://www.philipssrcupdate.expertinquiry.com/?lang=fr&ulang=en

Où en est-on ?

Le signalement a été publié par Philips en juillet 2021. Un comité a été mis en place immédiatement par l’ANSM, qui a reçu de nombreux signalements d’effets indésirables.

Par précaution, l'ensemble des appareils concernés (370 000 modèles en France) ont été rappelés en novembre 2021.

Alors que ces appareils étaient censés être changés, Philips n’en aurait remplacé qu’une partie !

En juin 2022, une enquête préliminaire est ouverte par le pôle santé du Parquet de Paris pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "administration de substances nuisibles", après le dépôt de plusieurs plaintes sur tout le territoire, dont une dizaine à Paris.

Il y a quelques jours, l’ANSM a également déposé plainte.

 

Le cabinet intervient déjà dans cette affaire.

Si vous êtes ou avez été utilisateur ou utilisatrice d'un de ces appareils, je vous invite à me contacter via le formulaire de prise de contact.